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Coach & Moi

Droit à la déconnexion, équilibre vie professionnelle et vie personnelle, sens au travail, santé mentale : nous parlons dans cet épisode de bien-être au travail.

Épisode 4 - Bien-être au travail : trouver son équilibre pour réduire son stress


Bienvenue sur le podcast Coach & Moi, un espace de conseils en ressources humaines, pour vous aider à trouver le poste qui vous correspond et cerner les enjeux du recrutement ! E-réputation, soft skills, stratégie de recherche, handicap et emploi, reconversion professionnelle... retrouvez toutes ces thématiques et bien d’autres sur Coach & Moi.

Je suis Doryan, votre hôte sur ce podcast. J’évolue chez LHH Recruitment Solutions, cabinet de recrutement et accompagnement d’experts, de cadres et de dirigeants. Par ce que chez LHH Recruitment Solutions, nous savons que le monde du travail change rapidement, nous vous livrons dans ce podcast les conseils pour vous aider à construire la vie professionnelle qui vous ressemble, et ce tout au long de votre carrière. Prêt pour entrer dans le monde des RH ? C’est parti ! Bonne écoute.

Nous nous retrouvons dans ce nouvel épisode de Coach & Moi pour évoquer le thème du bien-être en entreprise. Nous allons tenter dans ce cadre de comprendre comment favoriser notre épanouissement au travail et comment trouver un équilibre sain dans notre vie professionnelle en préservant notre santé mentale au travail... vaste programme ! Pour cela, nous nous pencherons tout d’abord sur la notion de stress au travail, afin d’en identifier les causes.

Également à l’ordre du jour de nos réflexions dans cet épisode : le sujet du droit à la déconnexion, mais également de la culpabilité que l’on peut ressentir lors des périodes de recherche d’emploi.
Commençons donc par nous pencher sur le stress au travail.

Tentons d’abord de le définir. Alain Gintrac, dans la revue “Management & avenir”, nous rappelle l’accord national interprofessionnel du 2 juillet 2008 entre les partenaires sociaux qui indique, je cite : « qu’un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. »

Cela fait écho à votre expérience ? Sachez par ailleurs que de nombreuses causes peuvent être à l’origine d’une situation de stress au travail :

  • Ce peut être lié à la charge de travail et les délais associés ;
  • Ou encore à là sur sollicitation du manager ou un mode de management trop autoritaire ou infantilisant.
  • Le stress peut également être dû à des tensions entre collègues, également source de charge mentale ;
  • Ou encore au présentéisme et une culpabilisation qui amènent au sur engagement, notamment au sein d’environnement où il est nécessaire de produire toujours plus et de toujours faire ses preuves,
  • Le stress peut survenir aussi du fait de ne pas réussir à déconnecter, un phénomène qui découle bien souvent de l’ensemble des situations précédemment citées ;
  • Il peut également être dû à un manque de reconnaissance, laissant le salarié dans le flou par rapport à la qualité de son travail et sa conformité aux attentes.

Finalement, la notion de stress englobe un grand nombre d’autres questions relatives à la santé mentale, au sens au travail, au management, ou encore à la déconnexion. Et la déconnexion, c’est justement le point que nous allons aborder maintenant.

Le droit à la déconnexion a été établi par la loi Travail qui est entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2017. Elle précise que doivent être énoncées des règles concernant, je cite : “Les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l'entreprise de dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale.

L’objectif de cette loi est d’établir un cadre strict concernant la frontière entre vie privée et professionnelle, en lien avec le développement des outils numériques et du télétravail qui brouillent ces frontières. Chaque entreprise a donc l’obligation d’établir un accord collectif ou une charte afin de limiter la connexion des salariés aux outils numériques à la seule période de travail. Une initiative qui induit plus de confort en posant un cadre permettant aux salariés de ne pas être les seuls juges de ces pratiques.

Mais alors, qu’en est-il du droit à la déconnexion pour un cadre au forfait jour, étant donné que les horaires fixes ne sont pas forcément mentionnés dans le contrat ?

Sur cette question, le Code du travail nous apporte une réponse claire, il est expliqué que, je cite : “L'accord autorisant la conclusion de conventions individuelles de forfait en jours détermine […] les modalités selon lesquelles le salarié peut exercer son droit à la déconnexion.

L’employeur a donc la responsabilité de s’assurer régulièrement que la charge de travail du salarié permet l'articulation entre son activité professionnelle et sa vie personnelle et donc son droit à la déconnexion. À noter qu’à défaut, la convention de forfait en jours peut être déclarée sans effet.

Laissez-moi vous citer 3 chiffres afin d’illustrer l’importance de cet équilibre :

  • Selon une étude menée par l’entreprise ADP, 39% des salariés ne pensent pas avoir un bon équilibre vie pro-vie perso,
  • Une autre étude, réalisée par OpinionWay en 2023, nous apprend que 44% des salariés seraient en situation de détresse psychologique,
  • Autre chiffre éclairant : la proportion des salariés présentant à la fois des symptômes de dépression et d’épuisement est en hausse de 3 points par rapport à juin 2022.

La déconnexion est l’une des briques permettant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, une réduction du stress et donc une amélioration du bien-être au travail. Alors comment, avant d’intégrer un nouveau poste, peut-on réussir à estimer les attendus de l’entreprise et donc la cohérence avec ses propres attentes en termes d’équilibre vie pro et vie perso ?

Sachez qu’il est tout à fait possible en entretien de poser la question des amplitudes horaires attendues, c’est d’ailleurs une façon de montrer que l’on se projette de manière très concrète dans l’entreprise.

Par ailleurs, le stress est une question qui peut être abordée en entretien, une transparence qui vous permettra de savoir rapidement si votre tempérament est compatible avec les attendus de l’entreprise. Pour amener le sujet en douceur, pourquoi ne pas l’aborder lors de la question souvent posée des qualités et des défauts ? Mettez en avant en tant que qualité votre sensibilité par exemple, qui vous permet d’être plus attentif aux autres, plus à l’écoute, mais qui constitue aussi parfois une source de stress. Notez bien que l’employeur a plutôt tendance à chercher des personnes de tous les horizons afin de construire un collectif complémentaire, donc l’enjeu n’est pas que tout le monde soit identique !

On parle beaucoup du stress dans le cadre de son poste, mais qu'en est-il lorsque l’on cherche du travail ? Dorith Naon, spécialiste des sujets de marque employeur, culture d’entreprise, bien-être au travail, diversité, inclusion, recrutement et management nous donne son avis sur la question :

Pour moi, il est nécessaire de reposer le cadre et de reposer le contexte. Parce qu’en réalité, il y a parfois des gens qui n’ont jamais été au chômage et qui ne savent pas ce que c’est. Au même titre que quand on est salarié, il est important en recherche d’emploi de se mettre des plages de déconnexion. Donc c’est-à-dire, je me pose une structure, je me pose un cadre. C’est ce que je faisais quand j’étais en recherche d’emploi sur la fin, parce qu’au début, je me suis cramé la santé. Je me sentais même dans un état proche du burn-out. Je cherchais un job de 8 h à minuit. J’étais littéralement épuisée, je n’arrêtais pas. Donc du coup, je me suis dit de 8 h à 16 h à peu près, je cherche un job. Donc de 8 h à 12 h, je cherchais un job sur les jobs boards habituels. Et après 12 h, je ne cherchais pas sur les jobs boards, mais je me consacrais à faire vraiment de la prospection. C’est-à-dire que j’appelais les entreprises. En fait, j’étais terrain, j’allais chercher la solution concrète. Ou alors j’envoyais des messages aux entreprises dont j’avais vu au préalable les annonces d’emploi sur les sites. Je les contactais en direct et du coup, ça a créé un rythme différent. Et après je m’obligeais à couper et à sortir. Quand j’expliquais à mon entourage cette routine-là, ils trouvaient ça hyper intelligent et me disaient, on voit que tu avances. Et ce n’était pas quelque chose d’abstrait. Et oui, je suis en recherche d’emploi. Je suis en mesure d’expliquer ma démarche. Et au-delà de tout ça, concentrez-vous sur vous.

Comme le dit l’APEC dans un article publié en avril 2023, que je cite : “Depuis la crise sanitaire de la Covid-19, la question du sens au travail a pris une nouvelle importance. Au-delà de la mise en place du télétravail ou des évolutions organisationnelles, c’est l’utilité sociale et la valeur travail dans son ensemble que les cadres interrogent. Une question profondément liée à celle de l’engagement, et qui représente un enjeu décisif pour les entreprises.”

Les salariés, et c’est peut-être votre cas également, se demandent de plus en plus : qu’est-ce que je veux réellement faire ? Qu’est-ce que je peux supporter ou non dans le cadre de mon travail ?
Cette question du sens au travail est particulièrement prégnante auprès de la nouvelle génération pour laquelle, par ailleurs, le CDI est désormais moins attractif. Ils préfèrent désormais se tourner vers des types de contrats plus flexibles. Et puis ces jeunes générations n’hésitent plus à quitter leur poste pour aller voir ailleurs.

Mais pour tous, plusieurs facteurs entrent en jeu dans la notion de sens au travail :

  • On peut ainsi citer les valeurs de l’entreprise : est-ce que les notions de diversité et d’inclusion sont réellement prises en compte, par exemple ?
  • On trouve aussi la notion de fierté d’appartenance : est-ce que je suis fière de travailler dans cette entreprise ? Quelle est sa réputation et suis-je en phase avec celle-ci ?
  • Un autre élément constitutif de cette notion de sens au travail, comme nous l’avons évoqué, est l’équilibre vie pro et vie perso : quel est le mode de management qui semble adopté dans l’entreprise ? Est-ce compatible avec mes attentes ? Quelle est la charge de travail demandée ?

On entend parfois parler de “bon stress”, mais ce “bon stress”, existe-t-il réellement ? Et à l’inverse, quel serait le “mauvais stress” ? L’INRS, association actrice du dispositif de prévention en France, nous éclaire sur ce point, je cite : “Selon des idées répandues, le bon stress permettrait aux salariés de donner le meilleur d’eux-mêmes, tandis que le mauvais stress rendrait malade. Il n’y a pourtant scientifiquement ni bon, ni mauvais stress, mais une réponse d’adaptation de l’organisme rendu nécessaire par les changements de l’environnement. Il faut en revanche différencier « stress aigu » et « stress chronique » qui ont des effets distincts sur la santé.”Dorith Naon nous donne son avis sur la question :

Moi, je parlerais de ces moments d’adrénaline où on sait que, justement, on est dans une période de gros rush et qu’elle va s’arrêter parce que c’est une période. Je sais que, par exemple juin, c’est la pire période. Mais ça va parce que je sais qu’après je pourrai me reposer. Donc on sait que chaque année, c’est comme ça. On peut aussi se préparer un petit peu psychologiquement. Donc on se met un peu dans cette situation où voilà, c’est un petit challenge, c’est boostant, on sait que ça va s’arrêter. Donc ce n’est pas une condition normale, c’est exceptionnel et cette notion-là, elle est très importante à garder en tête pour ne pas normaliser non plus le stress en se disant “c’est du bon stress”. Une entreprise qui vous embauche en vous disant “oui on te propose beaucoup de challenges. Je sais que ta tâche est très longue, mais ne t’inquiète pas, c’est du bon stress” : non, parce que là, on vous vend un cadre de travail quotidien comme étant réellement destructeur pour votre santé mentale. Bon par contre de se dire qu’effectivement c’est temporaire, oui, ça peut être du bon stress et du coup ça peut générer un sentiment de fierté et d’accomplissement.

Dorith Naon reprend effectivement ici les notions soulignées par l’INRS : il s’agit de faire la différence entre une situation qui ne s’inscrit pas dans la durée, qui génère un stress passager ; et le stress chronique amené à s’installer, qui empêche de prendre du recul, générant des symptômes qui peuvent être insidieux : fatigue, irritabilité, troubles du sommeil ou encore troubles alimentaires.

Après cette phase de définition et d’état des lieux, nous allons maintenant vous proposer 5 tips concrets, applicables
dans votre quotidien, afin de prendre soin de votre santé mentale, mais notez bien que selon votre ressenti, l’aide d’un
professionnel peut être nécessaire. Si vous pensez être stressé de manière chronique, ne restez pas seul, parlez de votremal être au psychologue du travail ou à votre médecin traitant, à l’infirmier du travail ou encore à votre manager.

Conseil n°1 > Optimisez votre organisation : ne menez qu’une tâche à la fois, acceptez que vous ne pouvez pas tout
faire en même temps, relativisez la notion d’urgence et priorisez.

Deuxième conseil > Dans le même sens, apprenez à dire non si vous estimez que vous n’avez pas la possibilité de
prendre ce nouveau dossier et que vous êtes en mesure de le justifier. Faites une liste exhaustive de vos tâches et de vospriorités, expliquez avec bienveillance les raisons de votre refus et proposez si possible une solution alternative, par
exemple le décalage du projet ou la dépriorisation d’une tâche pour pouvoir vous concentrer sur ce nouveau sujet.

Conseil n°3 > Si vous en avez la possibilité, déléguez : lâchez prise et libérez-vous de l’envie de faire parfaitement les
choses.

Quatrième conseil > Analysez la source de votre stress au travail, nous l’avons vu au début de cet épisode, les causes
peuvent être multiples : un sentiment d’exclusion, un manque de reconnaissance, une incapacité à décrocher, un
manque de sens dans les missions, une forte pression... Le fait d’analyser la source de votre stress vous permettra de
mettre en place des actions avec votre manager.

Cinquième conseil > Gérez votre temps de travail : déconnectez lorsque votre journée de travail est terminée, ne lisez
pas vos mails en continu et partez à l’heure convenue sans culpabiliser. Pensez également à faire des pauses, une
pratique qui peut vous permettre d’être plus efficace, en revenant sur vos dossiers avec un œil nouveau.

Trois éléments à retenir pour conclure cet épisode :

  • Faites valoir votre droit à la déconnexion : consultez l’accord collectif ou la charte mise en place au sein de votre entreprise afin de mieux savoir comment gérer la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle.
  • N’hésitez pas à évoquer dès l’entretien d’embauche les questions qui font sens à vos yeux, concernant notamment les valeurs de l’entreprise, le mode de management adopté, l’amplitude horaire attendue.
  • Identifiez les causes de votre stress : soyez à l’écoute de vos ressentis pour prendre conscience de ce qui vous pèse et pouvoir ensuite trouver des pistes pour y remédier.

Merci à tous pour votre écoute, nous espérons que ce contenu vous a plu. N’hésitez pas à partager ce podcast à votre entourage et à nous faire parvenir vos commentaires, ressentis et expériences sur nos réseaux sociaux. Rendez-vous sur LHH.com pour découvrir plus de conseils et les clés pour vous épanouir dans un monde du travail en perpétuel changement et trouver votre prochain défi professionnel. À bientôt.

Droit à la déconnexion, équilibre vie professionnelle et vie personnelle, sens au travail, santé mentale : autant de thématiques que nous allons aborder dans cet épisode afin de traiter du sujet, particulièrement essentiel, du bien-être au travail.

Le stress au travail est un élément qui dépend de nombreux facteurs relatifs à la charge de travail, au management, ou encore à la déconnexion. Il peut être également parfois lié à la question du sens ses missions. Une question de plus en plus prégnante, en particulier après la période de covid-19 et ses bouleversements, et qui s’impose notamment pour les jeunes générations, moins frileuses que leurs ainés à changer de poste et d’entreprise.

Cet épisode est agrémenté des éclairages de Dorith Naon, spécialiste des sujets de marque employeur, culture d’entreprise, bien-être au travail, diversité, inclusion, recrutement et management, merci pour sa participation.

Au sommaire :

  • Quelles peuvent être les causes du stress ?
  • Qu’est-ce que le droit à la déconnexion ?
  • Comment fonctionne ce droit pour un cadre au forfait jour ?
  • Quel est l’enjeu d’un bon équilibre en vie professionnelle et vie personnelle ?
  • La question du stress peut-elle être abordée en entretien ?
  • Comment gérer le stress généré par la recherche d’emploi ?
  • Pourquoi le sens au travail est un enjeu et quels sont les facteurs qui l’influence ?
  • Peut-on parler de parler de “bon” ou “mauvais” stress au travail ?
  • Et pour terminer, zoom sur 6 tips concrets pour gérer votre stress au quotidien

Bonne écoute !




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